Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Quelles sont les nouvelles mesures qui vont toucher la population ? Telle est la question qui anime les conversations en Grèce. Pour l'heure, la presse grecque avance de nouvelles coupes dans les salaires des fonctionnaires et assimilés, une nouvelle baisse des pensions de retraites et de certaines allocations sociales.
Sans compter d'importantes réductions dans les budgets de la Santé, de l'Education, et dans les investissements publics. Mais au sein du gouvernement, les avis divergent. Personne en tout cas ne soutient les licenciements dans la fonction publique préconisés par la troïka.
Reste qu'il y a « urgence » à trouver un accord avec les créanciers, a dit le Premier ministre Antoni Samaras. Il est vrai que l'Union européenne et le FMI exigent ce nouveau programme d'austérité en échange du versement de la prochaine tranche du prêt qui a été décidé en février dernier. Or cet argent, 31 milliards et demi d'euros, est nécessaire à l'Etat grec dès le mois d'octobre pour lui éviter un défaut de paiement.
Et puis il y a la date butoir des 18 et 19 octobre : c'est le prochain sommet européen, lors duquel le gouvernement grec est censé présenter son programme, surtout s'il veut négocier un allongement des délais pour son application.
Ce lundi 10 septembre, Antonis Samaras rencontre les représentants de la troïka ; de nombreux points restent à discuter.