Grèce: Antonis Samaras demande «un peu de temps» à ses voisins européens

Le Premier ministre grec Antonis Samaras multiplie les contacts afin de convaincre ses partenaires européens que son pays est crédible dans ses réformes et qu'il a seulement besoin d'un peu de temps pour les appliquer. A l'issue de ses visites à Berlin et Paris, Antonis Samaras ne s'est pas heurté à un refus explicite, ce qui est déjà positif.

Le Premier ministre grec achève sa mini-tournée européenne sur un acquis. Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker jeudi à Athènes, Angela Merckel vendredi à Berlin et François Hollande samedi à Paris, ont tous réaffirmé le maintien de la Grèce dans la zone euro.

Mais les trois interlocuteurs européens d'Antonis Samaras ont également, de la même manière, c'est à dire fermement, rappelé à la Grèce ses engagements de redressement des finances publiques et de profondes réformes structurelles. La Grèce doit faire la preuve de sa crédibilité. Tout en se voulant rassurant sur sa volonté d'aboutir, Antonis Samaras plaide aussi pour que tout espoir ne soit pas refusé aux Grecs, ce qui remettrait en cause la cohésion sociale, et pour qu'ils retrouvent leur fierté. Sa demande d'un peu de temps pour respirer n'a pas été acceptée, loin s'en faut. Ni repoussée formellement non plus.

Les partenaires de la Grèce attendent les conclusions du rapport des experts financiers, fin septembre, pour juger des progrès réalisés avant d'envisager toute éventualité d'étalement du programme d'austérité conclu avec l'Union européenne et le FMI.

 

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