Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Les deux responsables, Angela Merkel et Antonis Samaras, ont voulu délivrer un message positif après cette première visite du Premier ministre grec à Berlin. Ce dernier a évoqué « un nouveau départ dans les relations entre les deux pays », des relations pas toujours très simples actuellement.
Angela Merkel s’est déclarée convaincue du succès des réformes en œuvre en Grèce, mais elle a à nouveau plaidé, comme hier soir au côté du président français François Hollande, pour le respect des engagements pris par Athènes et pour le maintien de la Grèce dans la zone euro.
« Nous sommes en train de respecter nos engagements », a répondu Antonis Samaras qui a demandé à être jugé sur les résultats de son gouvernement. Des résultats qui seront évalués fin septembre par la troïka des bailleurs de fonds (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne).
La question délicate d’un délai supplémentaire qui serait accordé ou non à la Grèce pour assainir ses finances n’a pas obtenu de réponse comme on s’y attendait. Berlin veut connaître avant toute chose les conclusions du rapport de la troïka à la fin du mois prochain.
Antonis Samaras a répété devant Angela Merkel ce qu’il avait déclaré dans plusieurs interviews cette semaine : « Nous ne voulons pas plus d’aide [donc plus d’argent], mais plus de temps », un délai que le Premier ministre grec veut utiliser pour tenter de renouer avec la croissance et donner une perspective à ses compatriotes qui ont l’impression que le bout du tunnel est loin d’apparaître à l’horizon.