Avec notre envoyée spéciale à Guidel, Valérie Gas
C’est sûr, François Bayrou n’a toujours pas vraiment tranché la question des alliances pour le Mouvement démocrate. Il a ainsi déclaré : « Nous choisirons une chose, je vous le promets, nous choisirons ce qui sera utile pour le pays dans les moments difficiles qu’il va traverser. »
Est-ce que la « coresponsabilité » avec le gouvernement socialiste sera plus utile pour le pays que l’alliance avec l’UDI, le nouveau parti centriste de Jean-Louis Borloo ? C’est toute la question et elle n’a pas de réponse.
Bayrou, Borloo : « deux crocodiles »
Mais au détour d’une petite de leçon d’identité centriste, François Bayrou a tout de même recadré le débat, au moins sur un point : son positionnement par rapport à Jean-Louis Borloo.
Et il l’a fait sur le ton de l’humour : « Bayrou et Borloo, s’est-il amusé, deux leaders, pour ne pas dire deux crocodiles, non pas dans le même marigot, c’est trop petit, disons dans le même estuaire, dans le même Nil, dans la même Amazone … deux, c’est un de trop ! Et moi, je vous dis que ce n’est pas assez ».
François Bayrou ne craint pas la concurrence et le fait savoir : « Il n’y a que les faibles qui craignent la compétition. » Un message non subliminal à destination de Jean-Louis Borloo : François Bayou veut bien faire la paix mais il n’a pas peur de la guerre.