France : des milliers de personnes défilent à Paris contre l'Europe de l'austérité

En France, une manifestation anti-austérité et anti-traité européen a rassemblé, ce dimanche 30 septembre, à Paris, plusieurs milliers de manifestants. Le Front de gauche parle de 80 000 participants, la police n'a pas donné de chiffre. Les manifestants ont marché de la place de la Nation à la place d'Italie dans un cortège de drapeaux rouges.

« Résistance » : c'est le cri de ralliement des partisans de Jean-Luc Mélenchon. Echarpe rouge et poing levé, il est bien sûr en tête du cortège. « C’est notre jour J, lance le co-président du Parti de gauche. Chacun d’entre nous venant ici pour apporter sa propre contribution à la lutte pour une Europe sociale plutôt que (pour) une Europe de l’austérité et du capital. »

Tous les drapeaux sont rouges. La gauche de la gauche s’unit contre le traité, même si le mot d’ordre de Philippe Poutou, l’ancien candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle, n’est pas tout à fait le même que celui des communistes : « Si on se bat contre l’austérité et contre le traité alors forcément on se bat contre le gouvernement qui cherche à le mettre en place. Bref, nous on le dit clairement. »

« Pas comme les Grecs »

En tout cas, la réorientation de l’Europe promise par François Hollande, pas un manifestant n’y croit. « Je savais très bien que ce monsieur était un bourgeois, venant d’un milieu bourgeois, s’offusque une jeune femme dans le cortège. Qu’il allait nous faire une politique de petit bourgeois pour les grands bourgeois. J’ai pas du tout envie d’être comme les Espagnols ou comme les Grecs. »

Le cortège s’ébranle lentement. La place de la Nation est restée clairsemée. Une manifestante : « Quand on ne remplit pas, on est toujours déçus parce qu’on sait que 100 000 personnes dans la rue, n’importe quel gouvernement de gauche ou de droite doit en tenir compte, 10 000, ils s’en fichent. »

« Référendum », les manifestants réclament un référendum sur le traité. Un peu tard ; la discussion parlementaire commence le mardi 2 octobre.

Ce dimanche, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a d'ailleurs lancé un nouveau plaidoyer en faveur du traité. ll a jugé que le vote du Parlement est une « étape essentielle » et que « manquer ce rendez-vous » serait « prendre une responsabilité historique ».

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