France : l’exécutif s’attend à une vague d’impopularité après la présentation du budget 2013

Le budget 2013, adopté ce vendredi matin 28 septembre par le gouvernement, va imposer une cure de rigueur historique pour les Français avec 10 milliards de hausses d'impôts supplémentaires pour les ménages. Une cure d'austérité que le président François Hollande, déjà en chute libre dans les sondages, risque bien de payer très cher en termes d'impopularité. Un risque pleinement assumé par le chef de l'Etat.

La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem le reconnaît bien volontiers : « Avec un tel budget, a-t-elle estimé, ni le gouvernement ni le président ne s'attendent à prendre onze points dans les sondages ! »

Le désamour des Français pour François Hollande - qui s'est déjà traduit par une chute historique dans le baromètre Ifop en septembre - risque donc encore de s'accentuer. 62% des Français se disent aujourd'hui mécontents de la politique économique du gouvernement, et les 10 milliards d'impôts supplémentaires annoncés ce vendredi matin pour les ménages ne devraient pas les réconcilier de sitôt avec leurs dirigeants.

Une impopularité que le chef de l'Etat assume en tout cas pleinement, lui qui demande à être jugé sur les résultats - à la fin du quinquennat - et a déjà donné deux ans à son « agenda du redressement » pour porter ses fruits.

L’exécutif se prépare donc à une longue période de désamour avec l'opinion sur fond de crise qualifiée « d'une gravité exceptionnelle » mais avec dans l'idée que, passé le cap de ces deux années de sacrifices et d'austérité, un début de rebond économique, un retour de croissance, ne viennent réconcilier les Français avec leur président, qui pourrait alors tenter de consolider sa position d'ici à la fin de son mandat en vue bien sûr d'une éventuelle nouvelle candidature en 2017.

Une « supercherie » pour l’UMP

Pour le chef de l'UMP, le Premier ministre ment aux Français quand il annonce que neuf Français sur dix ne seraient pas touchés par des hausses d'impôts dans le cadre du projet de loi de finances 2013. Lors d'un point-presse au siège de son parti, Jean-François Copé a dénoncé la « présentation mensongère » et parlé de « budget de décroissance » et de « supercherie ».
 

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