Le terme de « combat » a été employé par le président de la République François Hollande et par le chef du gouvernement Jean-Marc Ayrault. Au cours du Conseil des ministres exceptionnel de ce vendredi, le chef de l'Etat a souligné combien ce projet de budget, qualifié donc de budget de combat, était porteur de redressement, de rétablissement des comptes et de retour à la croissance.
Le Premier ministre a lui aussi, devant la presse, conservé ce ton guerrier : « C'est un budget de combat, a martelé le chef du gouvernement, pour lutter contre une dette qui ne cesse d'augmenter, pour la justice sociale, pour la croissance et la préparation de l'avenir. »
Jean-Marc Ayrault a parlé également de budget de conquête et a appelé à la mobilisation générale des Français pour réussir cette bataille du redressement. L'objectif, souligne-t -il, est de réduire le déficit de 4,5% cette année à 3% l'an prochain, grâce à un effort fiscal sans précedent.
Sans surprise, l'opposition de droite a aussitôt dénoncé ce projet de budget. Le président de la commission des Finances de l'Assemblée, l'UMP Gilles Carrez, évoque le très mauvais choix de « court terme » et du « tout fiscal ». Pour Marine Le Pen, la présidente du FN, il s'agit d'une « hyperaustérité absurde ».