France: verdict en appel attendu, onze ans après la catastrophe de l’usine AZF

Une explication et des condamnations : c'est ce qu'attendent, ce lundi 24 septembre 2012 à Toulouse, la plupart des 2 700 parties civiles au deuxième procès de la catastrophe de l'usine chimique AZF, filiale du groupe Total. Onze ans après l'explosion dévastatrice qui avait fait 31 morts et plus de 2 500 blessés, la cour d'appel de Haute-Garonne doit dire s'il y a eu ou non des négligences qui méritent des sanctions pénales.

C'est évidemment le premier enjeu judiciaire, et le plus important, pour les familles endeuillées et tous les sinistrés : avoir enfin une réponse aux questions qui les font toujours souffrir. Pourquoi cette catastrophe et qui en est responsable ?

Avoir une réponse officielle, qui s'impose à tous... Car pour la plupart des victimes, ce sont clairement des manquements à la sécurité qui sont à l'origine du drame. Des négligences et économies comptables, qui ont fini par mettre en contact des produits chimiques qui n'auraient jamais dû l'être. Des erreurs dont doivent être tenus pour responsables la société exploitante d'AZF et son patron, mais aussi la maison mère et son PDG de l'époque.

En 2009, le tribunal correctionnel avait retenu la thèse de l'accident, mais prononcé la relaxe, faute de pouvoir établir une chaîne de responsabilité, malgré sept ans d'instruction, plus de 1 100 auditions et un procès de tous les records.

En appel également, l'audience aura duré quatre mois avec près de 3 000 parties civiles, une débauche d'avocats et d'experts, et une défense toujours aussi virulente qui aura utilisé jusqu'à l'affaire Merah, en mars dernier, pour tenter d'étayer la piste de l'attentat.

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