Ce vendredi, journée de prière, un regain de tension est à craindre bien que les responsables du culte musulman appellent à l'apaisement. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, lira un message allant dans ce sens au cours de la prière. Il a demandé à ce qu' il en soit ainsi dans les autres mosquées.
De son côté, le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, lui, a appelé les musulmans à « ne pas tomber dans le piège » d'une révolte.
Pour samedi, un dispositif policier spécifique est à l'étude concernant la ville de Paris. Dans certains endroits stratégiques, le nombre de policiers sera renforcé. Les transports publics seront également très surveillés. La Grande Mosquée de Paris fera l'objet d'une attention particulière.
Une grande manifestation qui était prévue, a été interdite par la préfecture de police de Paris. Dans d'autres villes des manifestations spontanées pourraient avoir lieu. Ainsi, à Marseille, un responsable d'une mosquée de quartier s'est dit déterminé à braver une éventuelle interdiction pour manifester de façon pacifique.
En revanche, à Lyon, un appel à manifester publié sur Facebook a été annulé par son initiateur qui préfère rester anonyme et cela dans le but d'éviter des dérapages.
Par ailleurs, deux hommes sont en garde à vue depuis hier, soupçonnés d'avoir participé à un rassemblement. Ils sont poursuivis pour « attroupement armé » alors que la justice a ouvert une enquête pour identifier les organisateurs de ce rassemblement. Un troisième jeune homme est, lui, en garde à vue à Toulon dans le Var après avoir déclaré vouloir s'en prendre aux dirigeants de Charlie Hebdo.