Caricatures de Mahomet : le gouvernement français dans l'embarras

En France, la polémique enfle après la publication, mercredi 19 septembre, des caricatures de Mahomet dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Une publication qui embarrasse le gouvernement dans un contexte particulièrement tendu, et les différentes déclarations sont plutôt divergentes.

Manuel Valls rappelle que la liberté d'expression est un droit fondamental. Pour le ministre de l'Intérieur, la liberté de caricature fait partie de ce droit fondamental. Mais mercredi, il y a eu un autre son de cloche au sein du gouvernement : le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius jugeait pour sa part que ces caricatures jetaient de l'huile sur le feu.

François Hollande, de son coté, est intervenu indirectement dans ce débat. Le chef de l'Etat a évoqué à demi-mot les menaces après le film islamophobe et la publication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo. Il souligne que les religions doivent être respectées dans la République laïque française. Le président rejette néanmoins la tentation de céder à tous les chantages, à toutes les pressions, à toutes les menaces. Il affirme que la liberté, la laïcité, la dignité ne se négocient pas et ne se négocieront pas.

Lors de la première affaire de caricatures concernant Charlie Hebdo, François Hollande avait eu une autre position. Il disait à l’époque en 2007 : on a le droit de se moquer de la religion en tant que telle, on ne peut pas au nom d'une frustration, par ailleurs légitime, mettre en cause la liberté d’expression.

La gauche au pouvoir ou dans l'opposition ne tient donc pas exactement le même discours.

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