Manuel Valls n'a pas tardé à réagir. Tout juste après la publication des caricatures de Mahomet dans le journal satirique Charlie Hebdo, le ministre de l’Intérieur a réuni place Beauvau plusieurs représentants du culte français musulman. Le message se veut clair : il faut rassembler et apaiser une communauté encore sous le choc : « Ils sont évidemment touchés, blessés, parfois indignés par des caricatures à l’égard de l’islam, indique le ministre de l'Intérieur. Comme le président de la République et le Premier ministre ont déjà eu l’occasion de le souligner, il est hors de question de confondre l’agissement de groupes très minoritaires avec l’immense majorité des Français qui pratiquent tranquillement ce culte ».
Une communauté qui, une fois de plus avec ce nouvel épisode des caricatures, se sent stigmatisée et attend des mesures fortes. Pour Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman, il faut aussi « faire la distinction entre les extrémistes qui constituent une infime minorité et l’ensemble des musulmans de France, qu’il n’y ait pas cet amalgame, pas cette confusion, de rassurer les musulmans de France, qu’ils auront droit à la même protection, au même respect que tous leurs concitoyens ».
Manuel Valls se veut ferme. Le ministre a rappelé l'interdiction de toute manifestation, annoncée, via les réseaux sociaux, contre le film anti-islam et les caricatures ce samedi 22 septembre à Paris.