En France, les sondages font leur retour à l’Elysée

François Hollande avait promis, qu'une fois à l'Elysée, il ne commanderait plus de sondages pour prendre le contrepied de Nicolas Sarkozy. Mais après quatre mois de pouvoir, le président évolue sur la question et accepte le principe de réalité.

Entre la boulimie de sondages version Nicolas Sarkozy et pas de sondage du tout, promesse de François Hollande, il y a peut-être un juste milieu à trouver. De manière à éviter des situations à la limite du ridicule comme celle qui s'est produite - nous apprend Le Parisien - au lendemain de la dernière interview télévisée du président de la République. Les collaborateurs de François Hollande ont dû, en effet, éplucher la presse pour évaluer l'impact de l'intervention du chef de l'Etat dans l'opinion, faute d'avoir eu le droit de commander des sondages.

Du coup, l'Elysée va trouver un aménagement à la règle et passer une convention avec le service d'information du gouvernement, qui dépend du Premier ministre, pour pouvoir obtenir des enquêtes sur l'image et l'action du chef de l'Etat. Un petit coup de canif dans le contrat présidentiel, un renoncement à cette normalité tant vantée et mise en scène au début du quinquennat.

L'exercice du pouvoir a ses exigences et ses contraintes. Quatre mois après son arrivée à l'Elysée, François Hollande s'y plie. La preuve, pour aller au Salon de l'élevage à Rennes, cette semaine, il a délaissé le train - mode de transport estampillé « normal » -, lui préférant l'avion présidentiel.

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