François Bayrou se fiche des sondages

La campagne continue pour François Bayrou. En déplacement dans le Jura et à Besançon, le candidat centriste a fait part de sa volonté de poursuivre sur sa ligne et de continuer à délivrer un message de vérité aux Français envers et contre les autres candidats : Nicolas Sarkozy, François Hollande mais aussi Marine Le Pen et surtout Jean-Luc Mélenchon qui rivalise avec lui, voire le dépasse dans certains sondages.

Avec notre envoyée spéciale à Besançon, 

Poligny, dans le Jura, Monsieur Basile rencontre François Bayrou dans la boucherie de la grande rue. Il interpelle le candidat : « Si vous passez aux élections comme président, est-ce que vous pensez quand même tenir votre parole pour nos retraites, parce que nous, on n’a pas grand-chose en retraite ? » François Bayrou écoute et répond en évoquant son dernier discours lors du meeting du Zénith à Paris, quelques jours plus tôt : « La première chose dont j’ai parlé, c’est ça ». 

Tout peut arriver 

Monsieur Basile parle des choses de sa vie, pas des sondages. Et cela conforte François Bayrou pour lequel il ne faut pas accorder trop d’importance aux enquêtes d’opinion. Il explique ainsi : « Les sondages, ils ne disent pas ce qu’il faut faire pour un pays. Ce qui est important pour moi, c’est de dire aux Français ce qui est nécessaire pour l’avenir de la France ». 

A entendre François Bayrou, sa détermination reste donc intacte. Et il n’est pas question de faire grise mine, même si les sondages le placent en cinquième position. Car tout peut encore arriver, la campagne ne fait que commencer, dit-il à moins d’un mois du premier tour : « On va entrer dans le vrai moment de campagne… Pendant un très long moment, plus long cette année encore que pour les autres, les Français sont spectateurs et puis après, le moment vient, il va venir, où ils ne se posent plus la question comme spectateurs mais comme décideurs ».

Faire confiance aux Français 

C’est donc à ce moment-là que François Bayrou espère enfin avoir l’oreille des Français pour les convaincre que dans cette campagne « vitale » pour le pays, il est le seul à pouvoir conduire un gouvernement de rassemblement rendu nécessaire par la crise, le seul qui a le courage d’aborder les vraies questions : déficits, chômage, éducation. 

Du coup, il affiche sa sérénité face à la récente percée de Jean-Luc Mélenchon, représentant d’une gauche qualifiée de « mythique » et dont le programme n’a, selon lui, « pas la moindre crédibilité ». François Bayrou fait confiance au jugement des Français. Reste à savoir si la réciproque est vraie.

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