Avec notre envoyée spéciale à Nancy,
On lui a reproché de ne pas suspendre sa campagne après le drame de Toulouse. François Bayrou assume ce choix car pour lui, l’important c’est de tirer les conséquences de ces événements notamment dans une campagne où, affirme-t-il, les principaux candidats privilégient l’affrontement politicien et n’abordent pas les vrais sujets.
Aborder les sujets de fond
Le centriste a ainsi dénoncé à Nancy, où il tenait meeting en fin de journée mercredi 21 mars, l’absence de débats sur les enjeux cruciaux pour les Français : «De l’endettement du pays, pas un mot. Du chômage dans le pays, pas un mot… Et des grands déchirements de la société que nous sommes en train de vivre…de la montée de l’intolérance et de la violence dans la société française, pas un mot. J’espère que maintenant les choses, de ce point de vue là, vont changer. Et j’espère qu’on va avoir le courage de les regarder en face. »
La violence aveugle d’un assassin qui a frappé des innocents à Toulouse, François Bayrou veut aussi l’analyser dans le contexte d’une société qui a perdu ses repères et ses valeurs. Une situation qu’il condamne et à laquelle il propose une solution : un nouveau modèle de société basé sur la solidarité.
Changer le « ton » de la campagne
François Bayrou a expliqué quel objectif il voulait atteindre : «Dans la démarche que j’ai défendue devant vous, il n’y a pas seulement la sortie de crise. Il y a un horizon pour notre pays : que nous nous remettions à croire que nous ne sommes pas des étrangers les uns pour les autres, que nous ne sommes pas enfermés chacun dans notre bulle, dans notre communauté, dans notre communautarisme, que nous sommes citoyens du même pays».
François Bayrou a lancé un appel aux autres candidats pour qu’ils se mettent à la «hauteur» des enjeux et fassent en sorte que le «ton» et le «fond» de la campagne changent.