De notre envoyée spéciale au Zénith
« Mes chers concitoyens… je suis venu vous parler de la chose la plus importante dans la vie…Je suis venu vous parler d’espoir ». De l’espoir, François Bayrou en propose aux Français et veut lui-même en avoir. Dans une campagne où il ne décolle pas, le Béarnais croit qu’il peut encore convaincre les électeurs de lui donner sa chance et affirme à ceux qui doutent de sa capacité à former une majorité, qu’il sait déjà le gouvernement qu’il nommera et qu’il décrit ainsi : « un gouvernement qui dépasse la droite et la gauche. Il sera peu nombreux, moins de vingt ministres. Il sera fondé sur la compétence et le désintéressement... L’expérience de la société civile y tiendra autant de place que la politique. » Un gouvernement à l’image de celui de Mario Monti en Italie, qu’il cite en exemple.
« Vivre ensemble »
Comme s’il y était François Bayrou décline le calendrier de ses premiers pas à l’Elysée où, sans attendre, il veut œuvrer à la réduction des déficits, la remise sur pieds de l’éducation ou la moralisation de la vie publique. Mais aussi à rétablir la sécurité et la tolérance. François Bayrou prend un engagement : « Comme votre président… sans trêve je défendrai cette idée : nous allons vivre ensemble. Tous ! Tous nos enfants, qu’ils soient chrétiens ou juifs ou musulmans ou autre chose, ou rien du tout… Tous Français ! »
« On va gagner ! »
Le drame de Toulouse et de Montauban est passé par là. Et François Bayrou semble croire que son projet de France solidaire, donc apaisée, a plus que jamais une raison d’être. Au Zénith, les quelque sept mille militants présents étaient à l’unisson de leur champion et scandaient à tout-va : « On va gagner… Bayrou président ! »
Reste à convaincre les Français. Pour y parvenir, François Bayrou a encore un mois. Mais dans son entourage, on le concède, les prochains jours seront déterminants.