La vague. Elle en a fait des vagues, cette histoire de vague, quand dimanche dernier Nicolas Sarkozy déclarait à la Une du Journal du Dimanche qu'il sentait « monter la vague ». Imprudente affirmation, démentie par la plupart des sondages. Et dont on se moque, dans l'équipe de campagne de François Hollande.
Sarkozy derrière Hollande, et pas que dans les sondages d'ailleurs. Le candidat de l'UMP parait courir après son adversaire. Hollande organise un grand meeting dimanche à Vincennes, Sarkozy veut le sien le même jour place de la Concorde.
Même chose sur le permis de conduire ou l'encadrement des loyers. Le président sortant marche aussi dans les pas de Marine Le Pen, et effraie la droite modérée. Aveu implicite de sa faiblesse, il joue sur les peurs et dénigre François Hollande, alors que les Français, de toute évidence, n'aiment pas les « bourre-pifs ».
Nicolas Sarkozy répète partout qu'une nouvelle élection commencera après le premier tour. Mais les sondages restent têtus et les écarts sont de nouveau impressionnants. Jamais un président sortant n'avait été dans une telle difficulté à trois semaines du second tour. A gauche, certains se voient déjà ministre. A droite, des députés envisagent même de ne pas se représenter.