France: un «super-préfet» de police nommé à Marseille

C'est finalement Jean-Paul Bonnetain qui arrive à Marseille, en qualité de préfet aux pouvoirs étendus. Un poste créé sur mesure dans le cadre du plan gouvernemental destiné à enrayer la violence endémique qui sévit dans cette ville du sud-est de la France. Jean-Paul Bonnetain succède à Alain Gardère, nommé par Nicolas Sarkozy, et affecté dorénavant à la surveillance de la zone aéroportuaire de Roissy et du Bourget.

A gauche, on salue un homme de bonne volonté, un véritable républicain, ancien conseiller technique au cabinet de Daniel Vaillant quand ce dernier était ministre de l'Intérieur sous Lionel Jospin. Et on souligne à dessein que Jean-Paul Bonnetain a coordonné la lutte contre les trafics de drogues au ministère de l'Intérieur, juste avant d'être nommé préfet de l'Yonne.

A droite, on s'étonne avec aigreur que ce poste réputé hautement stratégique n'ait pas été confié à un policier d'envergure et surtout on demande à voir.

De la Moselle au Pas-de-Calais, quoique bon serviteur de l'Etat, Jean-Paul Bonnetain avait, en effet, l'habitude de terrains beaucoup plus calmes et sans enjeu particulier. Cette fois-ci, il est attendu au tournant et devra s'imposer absolument pour piloter, coordonner, mobiliser l'ensemble des forces de l'ordre marseillaises.

Pour faire bonne mesure, il sera placé sous l'autorité directe du ministre de l'Intérieur. La fiche de poste sera formalisée dans les jours qui viennent et c'est Manuel Valls, prochainement en visite dans la cité phocéenne, en compagnie de la ministre de la Justice, qui intronisera personnellement ce « super-préfet » d'un genre nouveau.
 

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