Jean-Marc Ayrault s'est emparé du chantier marseillais. Le chef du gouvernement a annoncé, au milieu de tous les membres du gouvernement présents au comité interministériel, un plan d'action en faveur de la cité phocéenne.
Selon lui, cette ville a tous les atouts pour devenir une métropole à vocation européenne, mais elle est gangrénée par la délinquance et les trafics.
Zone de sécurité prioritaire
En annonçant notamment des renforts de policiers et de gendarmes, mais aussi le classement de nouveaux quartiers de la ville en zone de sécurité prioritaire, ou encore la création d'une préfecture de police pour l'ensemble du département des Bouches-du-Rhône, le Premier ministre a donc montré que le gouvernement prenait la juste mesure du problème de sécurité auquel Marseille est confrontée. Et a répondu à l'appel des élus et des populations locales.
« Question d'intérêt national »
Mais en proposant une stratégie globale et un plan d'action pour transformer Marseille en une véritable métropole, en appelant à la mobilisation de tous les acteurs derrière l'Etat - qui a fait de la question marseillaise une priorité nationale -, M. Ayrault a voulu montrer qu'il allait plus loin, qu'il avait une vision et un projet pour la ville.
Il a tenté d'imprimer une différence avec la gestion du gouvernement de Nicolas Sarkozy, en montrant qu'il ne se contentait pas du tout sécuritaire.
L'impulsion est donnée, reste à venir la mise en œuvre et les résultats sur lesquels Jean-Marc Ayrault sera jugé. Selon le Premier ministre, le sort de la capitale culturelle européenne 2013 est désormais « une question d'intérêt national ».