Après la coupure du mois de vacances en août, le travail reprend ce mardi 4 septembre chez PSA Peugeot Citroën, dont l'usine d'Aulnay, qui doit fermer en 2014, compte 3 000 emplois (voir infographie ci-dessous).
Les syndicats d'Aulnay entendent reprendre immédiatement la lutte contre la fermeture du site. Des assemblées générales devraient avoir lieu mardi et mercredi ; la semaine prochaine, les organisations syndicales de PSA doivent être reçues à Bercy. A cette occasion, le rapport demandé par le gouvernement sur les difficultés réelles du groupe leur sera communiqué.
Ailleurs chez PSA, les perspectives ne sont pas roses non plus. A Sochaux, les cadences vont être réduites en septembre et octobre pour adapter la production à la baisse de la demande. Neuf jours de chômage sont programmés sur ce site. A l’usine de Rennes, l’équipe de nuit a été supprimée.
La publication du chiffre des immatriculations de voitures neuves en France vient renforcer l'inquiétude, manifeste, dans le secteur automobile au moment où les salariés rentrent de vacances.
Le modèle Volkswagen
Chez Renault, qui paye le plus lourd tribut à la crise économique, avec un recul de 20% le mois dernier, certains sites comme Douai ou Maubeuge sont eux aussi sur des réductions de cadence. En revanche l’usine de Flins tourne à plein régime grâce à la Clio 4 et à la Zoé électrique.
En Europe, les mêmes incertitudes pèsent sur Fiat ou Opel, la filiale européenne de General Motors. Seule la marque Volkswagen affiche une santé insolente. Mais le constructeur allemand relève qu’avant d’en arriver là, Volkswagen est passé par une rude cure de redressement. Le groupe a supprimé des milliers d’emplois en 2006 et le temps de travail a été allongé sans augmentation de salaire afin de retrouver de la compétitivité.