PSA Peugeot Citroën : 819 millions d'euros de pertes et des salariés dans la rue

A Paris, devant le siège de PSA Peugeot Citroën, des centaines de salariés ont manifesté leur colère, ce mercredi 25 juillet, alors que se tenait un comité central d'entreprise extraordinaire au sujet du vaste plan de restructuration annoncé aux salariés le 12 juillet dernier. Les comptes de PSA sont dans le rouge. Au premier semestre 2012, le premier constructeur automobile français a essuyé une perte nette de 819 millions d'euros.

PSA accuse cette année une perte nette de 819 millions d’euros, alors que l’année dernière, le constructeur automobile avait terminé sur un bénéfice de 806 millions d’euros.

Cette perte est largement supérieure à ce qui avait été anticipé. Le chiffre d’affaires du constructeur est lui aussi dans le rouge, avec une baisse de 5,1%. C’est la branche automobile de PSA qui a le plus souffert, plombée sans doute par l’effondrement du marché européen, en particulier en Espagne et en Italie. Ces deux pays d’Europe sont parmi les plus touchés par la crise, et sont aussi, malheureusement pour Peugeot, deux de ses principaux débouchés.

Scepticisme des syndicats

Ces mauvais chiffres justifient donc, aux yeux du constructeur français, le plan de restructuration drastique qui a été annoncé le 12 juillet dernier. A ce sujet, un comité central d’entreprise extraordinaire (CCE) s'est tenu ce mercredi au siège de PSA, à Paris, première étape de ce plan de restructuration : 8 000 suppressions de postes et la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois.

Au cours de ce CCE, la direction a précisé le calendrier de la fermeture d’Aulnay, prévue pour 2014. Il doit ensuite préciser les mesures de reclassement qui sont prévues pour les salariés occupant des postes supprimés. Peugeot a promis de reclasser la moitié des salariés d’Aulnay-sous-Bois à Poissy, en région parisienne, et s’est engagé également à trouver des solutions pour l’ensemble des salariés menacés. Philippe Varin, le PDG, a évalué à 1,5 milliard d'euros les mesures d'économies prévues d'ici à 2015.

Un engagement qui suscite le scepticisme du côté des syndicats de Peugeot. Ceux-ci dénoncent le double langage de la direction : « PSA nous a menti pendant un an sur Aulnay, il nous est difficile de croire la direction sur les reclassements. »

Les syndicats sont donc apparus très remontés, et ont appelé les salariés à faire grève ce mercredi. Ces derniers étaient plusieurs centaines à s'être rassemblés devant le siège parisien de PSA. C’était la première grande mobilisation des salariés Peugeot depuis l’annonce du 12 juillet dernier. Elle intervenait à un moment crucial pour les salariés de PSA.

 

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