Pour le patron de PSA, il n'y a pas d'autre choix que de fermer le site d'Aulnay

En France, les syndicats du groupe PSA Peugeot Citroën ont été reçus ce mardi après-midi, 17 juillet, par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Au moment où le PDG Philippe Varin défend son plan social qui prévoit 8 000 suppressions de poste dans plusieurs sites industriels du groupe. Il a assuré ce matin qu'il n'y avait pas d'autre choix que la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.

Cette décision serait le fruit d'une longue réflexion. Confronté à un problème de surcapacité de production sur le marché des petites voitures, le constructeur automobile a examiné neuf solutions avant de conclure à l'arrêt du site d'Aulnay-sous-Bois.

La fermeture d'Aulnay serait donc un moindre mal. Selon PSA, « les autres scénarios possibles n'étaient pas meilleurs en termes d'impact social, et pires en termes d'impact économique ».

Le choix de fermer un site plutôt en France qu'en Slovaquie, où la C3 est également construite, est, entre autre, justifié par le coût de la main d'œuvre plus élevé en France. Mais PSA avance d'autres arguments. En fermant Aulnay, le groupe affirme éviter « de lourds investissements complémentaires » et espère dégager une économie de 108 millions d'euros de frais fixes par an.

D'autre part, la direction met en avant la mobilité du personnel. Grâce à la proximité du site de Poissy en région parisienne qui lui aussi fabrique la Citroën C3, la direction va pouvoir recaser une partie des salariés d'Aulnay. Alors que la fermeture d'un autre site aurait entraîné des mobilités interrégionales certainement plus compliquées à mettre en place. De plus, le groupe assure la continuité avec les fournisseurs et sous-traitants qui pourront poursuivre leur activité avec le site de Poissy.

Les syndicats très en attente des résultats de l’expertise

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a reçu, ce mardi après-midi, à Bercy, les syndicats de PSA Peugeot Citroën. Une réunion sans annonce particulière. Les élus des salariés ont exprimé leur souhait d'arriver à un diagnostic précis sur la situation financière du groupe d'ici au 31 juillet, date de retour de l'expertise gouvernementale.

Tous les syndicats, sauf la CGT, se sont montrés rassurés par la détermination du ministre à trouver une solution pour éviter les 8 000 suppressions d’emplois.

Pour Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, il faut compter dorénavant que sur la mobilisation pour faire reculer la décision du groupe.
 

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