Quatre semaines de congés payés et une semaine de chômage partiel : les salariés d'Aulnay vont avoir beaucoup de temps libre devant eux. La production ne reprendra effectivement que le 4 septembre. D’ici là, c'est la perspective du chômage qui va occuper les esprits.
Un sentiment de flou
La direction de PSA a promis de trouver une solution pour chacun des employés du site. Mais les syndicats dénoncent le flou qui entoure, selon eux, les modalités de ces reclassements à venir. « On a le sentiment qu’ils ont prévu de balancer 3 000 ouvriers par-dessus bord mais qu’il y a pas de parachute », déplore Rodolphe Fégère, délégué CGT à Aulnay-sous-Bois.
« Quand on leur pose des questions très précises, reprend-il, ils sont incapables de répondre, notamment sur les 1 500 emplois qui existeraient dans le bassin d’Aulnay, il n’y a absolument rien de prévu, ils n’ont rien prévu du tout. Y compris quand on parle des mutations à Poissy, et cœtera, il n’y a rien de précis. Dès qu’on leur pose des questions précises, ils sont incapables de répondre ».
Les syndicats de PSA restent très remontés contre la direction du groupe. Pour l'instant, le plan de restructuration est gelé, dans l'attente du rapport de l'expert nommé hier à leur demande. Rendez-vous en septembre pour la reprise du travail mais aussi, sans doute, pour de nouvelles mobilisations.