Le plan du gouvernement Ayrault prévoit un renforcement d'une mesure déjà en place - le bonus-malus écologique. Le bonus passera de 5 000 à 7 000 euros pour les voitures électriques et de 2 000 à 4 000 euros pour celles qui ont une motorisation hybride, à la fois thermique et électrique. Le coût global annoncé est de 500 millions d'euros par an, qui sera compensé par le malus dès 2013, selon Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. C'est lui-même qui l'a annoncé ce mercredi matin.
Le ministre du Redressement productif envisage aussi des facilités de financement pour les équipementiers et constructeurs en difficulté. Il veut également réorienter des investissements vers la recherche et développement. En échange de cette aide, le gouvernement va demander aux groupes automobiles la « pérennisation des sites de production », en France. Le gouvernement a aussi critiqué l'accord passé entre l'Union européenne et la Corée du Sud. Un accord de libre-échange jugé inéquitable - il a été naïvement passé, a estimé Arnaud Montebourg.
Enfin, dans cette défense du « made in France », le ministre a aussi convaincu deux cinéastes, Cédric Klapisch et Luc Besson, de réaliser des « publicités en faveur de l'automobile française ».
Le plan du gouvernement « s'inscrit avec une très, très grande détermination dans le redressement de la filière automobile, c'est un acte extrêmement important, il faut faire face aux urgences, celles des plans sociaux », a déclaré le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Le président François Hollande a, quant à lui, salué un « plan global » et « inscrit dans la durée ».
Néanmoins pour Noël Mamère, député écologiste de Gironde, ce plan ne va pas assez loin.
« Totalement déconnecté » pour l'opposition
Selon Dominique Bussereau, député UMP de Charente-Maritime, ce plan ne suffira pas à relancer l'industrie automobile. Selon l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports (de mai 2007 à novembre 2010), l'Etat ne peut pas tout, surtout pas influencer le choix des automobilistes.
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a jugé pour sa part le plan « totalement déconnecté des exigences de la crise et de la concurrence européenne et mondiale ».