Restructuration de PSA, baisse continue des ventes, exportations en berne... La relance de l'industrie automobile n'est pas une mince affaire pour Arnaud Montebourg.
Selon le député UMP Jacques Myard, la réalité du marché ne lui laisse aucune marge de manoeuvre : « On laisse entrer des produits en provenance de Corée du Sud, la Chine et ailleurs, donc on joue à armes inégales. Cela, Montebourg l'a compris. Mais de là à remettre l'ensemble du système en cause, il n'en a ni les tripes, ni le pouvoir. »
Mais c'est sans compter sur une politique volontariste défendue par Alain Rousset, député socialiste chargé des dossiers relatifs au commerce : « On ne peut pas continuer la politique du coup de fil, où l'on téléphonait à un industriel pour reprendre Lejaby. C'est une stratégie qu'il faut remettre en place. »
La stratégie, c'est la suppression de la prime à la casse, l'investissement dans les voitures propres et la création d'un label « made in France ». Pour Marie-Georges Buffet, députée communiste de Seine-Saint-Denis, c'est un bon début mais ça ne suffira pas.
« Il faut parler aussi salaire, estime-t-elle. Pendant cinq ans, on a eu l'impression que le mot salaire était un mot tabou. On a également besoin d'une relance par les salaires pour aider l'industrie automobile. »
Avec plus de 2 millions de voitures neuves vendues en 2011, le secteur automobile représente encore 3% du produit intérieur brut de la France.