Bronzé, quelques kilos de plus, François Hollande est rentrée de vacances dimanche soir, en train. Mais 15 jours de repos, est-ce bien « normal » alors que la France continue de s'enfoncer dans la crise, et que la question syrienne a occupé tous les jours la une de l'actualité...
La droite attaque Hollande sur son indolence, et à sa gauche Jean-Luc Mélenchon ironise sur ses 100 premiers jours. « Le changement, c'est pour quand ? », demandent les plus impatients.
Les dossiers, lourds, s'accumulent : les roms qui semblent aussi mal traités sous Hollande que sous Sarkozy, la sécurité, après les troubles à Amiens, la crise de l'euro (François Hollande sera à Berlin jeudi soir).
Le traité de disciple budgétaire doit être adopté très rapidement, et une partie de la majorité menace de ne pas le voter. Et puis il y a le casse-tête principal, le budget 2013.
Plus de 30 milliards d'économies à trouver. Dans son programme, pour limiter le déficit à 3%, François Hollande tablait sur 1,7% de croissance, mais ce sera plutôt 1%. Il va falloir faire des sacrifices. La rentrée s'annonce saignante. En descendant du train, hier soir, François Hollande a d'ailleurs reconnu qu'il y avait « du travail ». Personne ne devrait le contredire.