Une implantation industrielle en France à l'horizon 2015 : l'accord conclu entre Renault et le Sud-Coréen LG est présenté par le constructeur comme une bonne nouvelle pour l'emploi et pour la filière automobile française. « Ceci nous met dans une situation qui est je dirais agréable… puisque nous pouvons apporter à notre pays une implantation industrielle d’un très gros investisseur coréen, sachant que pour Renault, l’avantage sera de nous permettre de concentrer nos ressources de financement sur ce que nous savons faire, c'est-à-dire des produits automobiles et pas forcément sur les batteries.» explique Carlos Tavares, le numéro deux du constructeur français.
L'emploi à Flins en question
Renault renonce donc à fabriquer lui-même ses batteries. Un revirement pour le constructeur qui avait choisi le site de Flins près de Paris, pour sa future usine de composants électriques selon Fabien Gâche du syndicat CGT-Renault : « Initialement, lorsque la fabrication de batteries avait été annoncée pour l’usine de Flins, c’était pour permettre, selon Carlos Gohsn (patron de Renault-Nissan : ndlr), de maintenir le niveau d’emploi sur l’usine de Flins. Donc, le fait d’apprendre aujourd’hui que cette fabrication ne se ferait plus sur le site cela veut dire que la question de l’emploi est posée à nouveau.»
La direction de Renault assure que l'activité sur Flins sera largement compensée par le lancement de Clio IV, et de la Zoe, la citadine électrique dont la commercialisation est maintenue d'ici à la fin de l'année.