Attaques contre les sites internets de certains ministères, contre le géant de l'énergie nucléaire Areva, et même plus récemment contre la présidence de la République... Selon le rapport du sénateur centriste Jean-Marie Bockel, « chaque jour, les institutions et les entreprises françaises sont victimes de plusieurs millions de tentatives d'instrusion ».
Il y a trois ans, la France s'est dotée d'une Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Son objectif : veiller à la protection des résaux vitaux pour l'Etat. Mais le Sénat souligne que cette agence dispose d'un budget et d'effectifs très inférieurs à ses équivalents européens : seulement 230 personnes pour 75 millions d'euros.
Aujourd'hui, il est temps de faire de la cyberdéfense une « priorité nationale », assure le Sénat, tout en poursuivant la coopération avec les partenaires européens et les alliés de l'OTAN.
Autre proposition, développer l'arsenal juridique pour réprimer les atteintes aux réseaux français et enfin, interdire sur le territoire national l'utilisation de « routeurs » ou d'autres équipements de coeur de réseau présentant un risque, particulièrement certains équipements d'origine chinoise, souligne le rapporteur.