Aujourd'hui, 90% des téléphones mobiles disponibles sur le marché sont vendus avec un abonnement. Pour une durée d'engagement de 12 à 24 mois, le consommateur bénéficie d'une réduction sur l'achat de son portable. C'est ce point que Xavier Niel juge déloyal.
Pour lui, c'est « une façon de faire un crédit à la consommation » et de « pratiquer des taux d'usure de 300% ou 400% ». Son calcul est simple : la différence entre l'économie réalisée sur l'achat du téléphone mobile est limitée par rapport au coût réel de l'abonnement.
Au final, le client paierait donc une facture plus importante que s'il avait acheté le portable seul, sans forfait. Selon Xavier Niel, c'est cette majoration « que le consommateur ne voit pas ». Il estime également que « la pratique actuelle mélange le prix du service, celui du terminal et une prétendue subvention ».
Mais la plainte de Free n'est pas désintéressée puisque l'opérateur « low cost » ne propose, lui, que des téléphones nus, c'est-à-dire sans abonnement.
En outre, faire reconnaître la nullité de ce type de contrat permettrait à Xavier Niel de contrer ces forfaits qui empêchent le consommateur de s'engager ailleurs, chez Free par exemple.