Semoule, sucre, huile, feuilles de brick, dattes, lait fermenté, les familles qui font le jeûne du ramadan se préparent depuis des semaines. C'est le cas de Latifa. Les bras chargés de courses, elle arpente le marché. « On fait des économies avant le mois de ramadan, explique-t-elle. On n’est pas partis en vacances. On veut passer ici le ramadan pour acheter tout ce qu’il nous faut. Il faut acheter les fruits, les choses sucrées, on ne peut pas acheter n’importe quoi. La journée on ne mange pas, on a soif. Le soir on prépare une belle table ».
En cette période de grande consommation, Yamina fait attention. Elle compare les prix : « On limite, c’est sûr. On regarde plus les prix. On a plus de mal à acheter les choses de marque. Moi, je privilégie surtout pour les enfants. Après le reste, ca m’est égal, du moment que c’est la même qualité ».
Avec la crise économique, le pouvoir d'achat des populations a baissé, et notamment dans une banlieue très pauvre comme celle de Chanteloup-les-Vignes, comme l'explique Abdelaziz. Il tient une boucherie halal. « On est dans une ville qui n’est pas riche, commente-t-il, la majorité des gens vit des allocations familiales, donc on cherche toujours à avoir le moins cher. Par exemple […], sur la crèmerie on achète plutôt tous les produits qui sont d’une quinzaine de jours, d’une vingtaine. Ca revient à moins cher pour les familles nombreuses. On essaie de faire des petits prix pour tout le monde ».
Autour du 20 août, les croyants feront des dons pour les plus démunis.