Les auteurs du rapport reconnaissent que la critique des musulmans et de leurs pratiques religieuses et culturelles est l'une des formes du droit à la liberté d'expression. Mais pour Amnesty International, il est néanmoins tout aussi important de reconnaître les droits humains des personnes qui se réclament d'une religion en particulier.
Dans ce contexte, l'ONG dénonce le fait que l'on refuse des emplois aux femmes musulmanes uniquement parce qu'elles portent des tenues associées à l'islam. Quant au domaine scolaire, l’organisation relève les restrictions du port de tenues et de signes qui ont entraîné l’exclusion d’élèves de confession musulmane. Les musulmans ne sont parfois pas autorisés à ouvrir des lieux de culte uniquement parce que les habitants du quartier s’y opposent.
Amnesty International appelle les dirigeants européens à élaborer et mettre rapidement en œuvre des lois et des politiques contre la discrimination des musulmans. En Suisse par exemple, il n’y a toujours pas de législation en matière de lutte contre la discrimination.
Invité de RFI mardi, John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale pour Amnesty International, est revenu en détail sur ce rapport et les enseignements qu'il faut en tirer.