Avant même le début de l'examen du texte en séance, une proposition d'amendement des députés socialistes avait déjà commencé à mettre le feu aux poudres. Leur idée ? Rendre rétroactive la fiscalisation des heures supplémentaires.
Autrement dit : obliger les salariés qui avaient bénéficié du dispositif mis en place par Nicolas Sarkozy à payer des impôts pour les heures supplémentaires déjà effectuées depuis le début de l'année, alors qu'ils pensaient en être exemptés. Une idée vite abandonnée, le gouvernement ayant mis le holà avant l'ouverture du débat.
Mais qu'importe ! Il n'en fallait guère plus pour justifier la montée au créneau de l'opposition. Car à entendre la droite française, le projet de loi de finances rectificative va plomber la compétitivité des entreprises, mais aussi augmenter les impôts pour tout le monde (et pas seulement pour les plus riches).
Xavier Bertrand, ministre duTravail de Nicolas Sarkozy, a ainsi mis en garde le gouvernement, en affirmant : « ceux qui font les heures supplémentaires, ce ne sont pas les millionnaires, ce sont les employés ».
L'angle d'attaque est tout trouvé : dénoncer la mauvaise foi du gouvernement qui, sous couvert de demander « des efforts justes », oublie selon l'UMP de dire qu'il y aura des efforts à faire pour tout le monde, même pour les classes moyennes.