D'entrée de jeu, Jean-Marc Ayrault a voulu réaffirmer ses ambitions en déclarant que « le dialogue social sera la marque de fabrique de mon gouvernement ».
Un dialogue que la conférence sociale a engagé mais qui va se poursuivre durant tout le quinquennat. Jean-Marc Ayrault a d'ailleurs annoncé les deux prochaines consultations prévues sur la lutte contre la pauvreté et sur l'environnement, puis des négociations sur les retraites, le financement de la protection sociale, ou l'égalité professionnelle.
Qui dit dialogue, dit temps. Le Premier ministre a inscrit l'agenda des consultations dans le temps long, trop long pour certains, mais « indispensable » selon Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre a entendu les attaques de l'opposition, notamment celles de son prédécesseur à Matignon, François Fillon, qui a estimé que « l'économie française n'avait pas un an à attendre », en faisant référence à la date du premier bilan de la conférence sociale qui doit avoir lieu l'année prochaine.
Jean-Marc Ayrault a donc martelé que le temps du dialogue, n'en déplaise à ses adversaires, est un temps « efficace » qui permet d'éviter de mener « à la hussarde » des réformes forcément rejetées.
Mais surtout il a voulu convaincre que le dialogue n'empêche pas l'action. Pour preuve, le collectif budgétaire dont l'examen va débuter à l'Assemblée et certaines décisions déjà actées comme celle de stopper les négociations compétitivité-emploi et de mettre fin à la prime sur les dividendes. Deux réformes de Nicolas Sarkozy jugées inefficaces, que le gouvernement a décidé d'abandonner sans attendre.