France: Jean-Marc Ayrault veut mettre en oeuvre le changement promis par François Hollande

En France, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a prononcé son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, à Paris, ce mardi 3 juillet 2012. Un discours dont l'objectif était de donner les grandes orientations de la politique du gouvernement et de montrer aussi sa méthode.

Prendre le contre-pied du quinquennat Sarkozy à la fois sur le fond et dans la méthode, c'est l'ambition que Jean-Marc Ayrault a affiché ce mardi 3 juillet 2012. Le Premier ministre a affirmé vouloir mettre en oeuvre le changement promis par François Hollande, un changement à la fois d'orientation et de style.

Parmi les premières mesures annoncées figure ainsi une espèce de marqueur symbolique : l'abrogation de la TVA sociale qui devait entrer en vigueur en octobre et que le Premier ministre a présenté comme une décision visant à épargner les classes populaires et moyennes.

D'autres mesures fiscales suivront dans le cadre d'une réforme placée, selon Jean-Marc Ayrault, sous le signe de la justice. Une justice qui est le fil rouge de l'action gouvernementale dans tous les domaines.

Mais c'est surtout lorsqu'il a évoqué sa méthode que le chef du gouvernement français a enfoncé le clou sur les différences avec le quinquennat précédent. En évoquant la conférence sociale, qui doit s'ouvrir la semaine prochaine, le Premier ministre a vanté les mérites de la concertation et de la négociation, a insisté sur les vertus du travail dans la durée contre les méfaits de lois votées dans la précipitation.

Jean-Marc Ayrault a revendiqué son sérieux, sa responsabilité, en demandant des efforts à chacun pour redresser le pays, en refusant toutefois de parler de rigueur. Sans éclat, parfois austère. Mais à l'heure où la crise rend les perspectives douloureuses pour les Français, le style Ayrault est peut-être dans le ton.

Dans son appel à la mobilisation générale et au patriotisme, Jean-Marc Ayrault a affirmé qu'il n'était pas l'ennemi de l'argent, comme en échos à la phrase de François Hollande, qui avait estimé « mon principal adversaire c'est le monde de la finance », mais il a poursuivi en rappelant à ceux qui fuient vers les paradis fiscaux que chacun devait prendre sa part de l'effort de redressement nécessaire pour le pays.

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