C’était l’objectif de cette conférence sociale : pas d’annonce mais une méthode et un calendrier pour chacun des grands thèmes abordés.
La méthode, concrètement, cela peut vouloir dire des négociations entre partenaires sociaux ou bien un processus législatif. Le calendrier, ce sont des étapes et des échéances pour arriver sur des mesures concrètes dès 2013. Exemple avec le contrat génération, dont François Hollande a répété lundi qu’il souhaitait le voir entrer en vigueur au début de l’année prochaine.
C’est Jean-Marc Ayrault, ce mardi après-midi, qui va dévoiler dans les grandes lignes cet agenda qui doit annoncer les grandes réformes à venir pour le nouveau gouvernement sur les retraites, sur l’emploi, sur la reconquête industrielle, mais aussi – et c’est l’un des points chauds de cette conférence sociale – sur le coût du travail et le financement de la protection sociale.
Le gouvernement, le patronat et la CFDT souhaitent transférer une partie de ce financement sur l’impôt. L’idée, c’est de soulager les entreprises en baissant le coût du travail. La TVA sociale ayant été rejetée par le nouveau gouvernement, reste la CSG, (la contribution sociale généralisée), qui pèse sur tous les revenus, y compris sur ceux de l’épargne. Une solution d’ores et déjà rejetée par la CGT.
On saura à l’issue de la déclaration de Jean-Marc Ayrault, si le gouvernement souhaite aller de l’avant sur ce projet, et aussi comment il compte s’y prendre.
La question du prix du gaz a également été évoquée. L'Etat entendait limiter à 2% la hausse du prix du gaz. Une aberration pour Laurence Parisot. La patronne des patrons estime, elle, que l'Etat n'a pas à se substituer aux chefs d'entreprises.