C’est un discours de la méthode qui, semble-t-il, a rempli son objectif : pour les partenaires sociaux représentés au palais d’Iéna, François Hollande a le mérite de remettre en marche le dialogue social. « Il y a, je trouve, dans le climat qui préside nos échanges depuis ce matin quelque chose de très respectueux, de très responsable aussi. Ce n’est pas une lune de miel, c’est plutôt la conscience partagée de la gravité de la situation », explique Laurence Parisot, la dirigeante du Medef, le patronat français.
Du côté des syndicats, on se félicite également du climat entourant cette conférence sociale mais on réclame aussi des mesures d’urgence notamment pour l’emploi. C’est le cas de Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT : « Il appartiendra donc aux législateurs de ne pas laisser le temps passer parce que sinon, la présidente du Medef elle-même nous annonce un tsunami (sur) l'emploi pour la rentrée. Il y a donc urgence sur un certain nombre de sujets concernant l’emploi et la croissance. »
Côté politique, le gouvernement a apprécié l'entrain des partenaires sociaux. Lequel s'explique notamment par cinq ans de confiscation du dialogue social par l'ancien président Nicolas Sarkozy, estime Michel Sapin, le ministre du Travail :
Au cours de sa première journée de campagne pour la présidence de l'UMP, François Fillon s'est gardé de critiquer l'initiative de ses successeurs au gouvernement. Mais a souligné que selon lui, la gauche vivait bien éloignée de la réalité économique :
Pour l’heure, aucune annonce n’est attendue à l’issue de cette conférence, censée donner le coup d’envoi du dialogue social en France mais François Hollande a tout de même fixé une échéance pour lutter contre le chômage des jeunes : il souhaite une adoption de son contrat de génération au plus tard début 2013.