C'est un programme très ambitieux que François Hollande a décliné : remplacer la culture du rapport de force, celle qui régit les relations sociales dans les entreprises et les administrations depuis au moins un siècle, par la culture du dialogue et du consensus. La référence du président en la matière : l'Allemagne et les pays du nord de l'Europe.
La négociation, le nouveau contrat social, François Hollande avait placé cette thématique au coeur de sa campagne, sur le mode du « donnant-donnant »... Le dialogue social figurera donc à l'avenir dans la Constitution. Il n'y aura pas de loi économique ou sociale sans concertation préalable. Coup d'envoi donc ce lundi, puisque cette conférence n'est pas, aux yeux du président un aboutissement, mais un commencement.
François Hollande veut faire évoluer le modèle social français, pour mieux le garantir, pour l'adapter à la mondialisation. En période de crise économique, la France ne peut pas s'affranchir des contraintes budgétaires et François Hollande a bien pris soin de le préciser dans son discours avant le début des tables rondes.
Voilà l'enjeu : le redressement par le dialogue : vaste projet qui prendra du temps. Il ne devrait pas y avoir d'annonces particulières à l'issue de ces deux jours de discussions, même si certains syndicats, notamment la CGT, ont déjà mis les pieds dans le plat du consensus en réclamant des mesures d'urgence face aux plans sociaux qui se multiplient partout en France. Seul engagement, très vague, pris par le président : « l'Etat ne pourra pas rester inactif ».