Ce ne sont ni les dérapages incontrôlés, ni les gaspillages qui sont responsables de la dégradation du déficit prévisionnel de la Sécurité sociale. Le problème, c'est le manque de recettes puisque le financement provient des cotisations salariales et patronales. La crise économique a en effet aggravé le chômage. Qui dit chômage dit moins de cotisations, donc moins de recettes. Soit au total une perte sèche de 2,6 milliards d'euros.
Cette mise à jour des comptes n'intègre toutefois pas les mesures correctives que le gouvernement a annoncé mercredi 4 juilllet dans son budget rectificatif pour 2012. Sur les 7,2 milliards d'euros de recettes nouvelles, le gouvernement va attribuer plus d'1 milliard d'euros à la Sécurité sociale.
Contrairement à l'équipe précédente qui prévoyait de contenir les dépenses de la Sécurité sociale à 2,5%, le gouvernement a décidé de laisser filer et prévoit une progression des dépenses à 2,7% en 2013.
Mais les choses ne vont pas en rester là. Pour combler le « trou », le gouvernement envisage d'instaurer une nouvelle contribution basée sur le forfait social. Cette taxe frappera les revenus du capital afin que le travail ne soit pas l'unique source de financement pour la protection sociale.