Suppression d'emplois chez PSA : le gouvernement assez impuissant

Le gouvernement s'attendait à l'annonce de la suppression de 8 000 postes chez PSA Peugeot Citroën. Cela n'en reste pas moins un « véritable choc » pour la France, a indiqué le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, d'autant que d'autres plans sociaux sont attendus. Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, doit présenter d'ici la fin du mois, un plan de soutien à la filière automobile, mais ses moyens d'action restent limités.

Il y avait donc bien des cadavres dans les placards et pas que dans ceux des ministères... L'annonce de la fermuture de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, ce jeudi, confirme les soupçons de la gauche pendant la présidentielle : il y a bien des plans sociaux cachés.

La direction de PSA avait effectivement décidé de reporter son annonce choc après le 6 mai, jour du second tour de l'élection présidentielle, alors qu'il y a un an, le ministre de l'Industrie Eric Besson se disait « rassuré » par le PDG de PSA Peugeot Citroën.

Alors que peut faire le gouvernement ? Pas grand chose à vrai dire. Ses moyens d'actions sont limités. PSA a d'ores et déjà refusé que l'Etat entre dans son capital. Un plan de soutien à la filière automobile sera présenté à la fin du mois par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui encaisse les mauvaises nouvelles depuis son entrée au gouvernement.

L'industrie française est sinistrée et le pessimisme est de rigueur. Alors à droite, on a beau jeu de réclamer du nouveau pouvoir un allègement du coût du travail et des mesures en faveur de la compétitivité des entreprises françaises. Drôle de symbole en tout cas : c'est dans l'usine d'Aulnay qu'est fabriquée la Citroën DS5, la voiture du président.

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