Les experts judiciaires sont formels, les victimes n'ont pas souffert lors du crash du Rio-Paris. Pas de panique dans la cabine, des passagers détachés, les appareils audiovisuels toujours en marche. Une source d'apaisement pour les familles des victimes venues au Palais de justice entendre les explications des experts mandatés par la juge d'instruction.
« Tout démontre, selon Olivier Maurice, l'avocat de la famille d'une des hôtesses, que les choses se sont passées avec une telle rapidité et qu’elles n’ont pas eu conscience de ce qui se passait et cela, évidemment pour les familles des victimes, est un sentiment fort aujourd’hui. Et puis il y a aussi une immense déception, parce que cet accident aurait pu être évité, tout simplement ».
L'accident aurait pu être évité, par exemple si l'ordinateur de bord avait prévenu les pilotes du givrage des sondes d'altitude et de vitesse. Un rapport à charge pour Airbus, le constructeur, et pour Air France à cause du manque de formation de ses pilotes.
« J’observe une chose, explique Alain Jacubowicz, avocat de l'association Entraide et solidarité AF 447, c’est que le rapport écrit que nous avons lu est extrêmement clair et que les experts qui se sont exprimés cet après-midi sont encore plus clairs ».
Pour les avocats, avec ce rapport, l'instruction doit donner lieu à un procès. Mais pas avant au moins deux ans.