Ce qu'on sait des deux rapports, par des fuites d'une part et le bilan d'étape de l'autre, c'est que les pilotes de l'avion sont mis en cause. Ce sont eux qui auraient donné un mauvais ordre à l'appareil.
Dans le cockpit, cette nuit-là, le pilote automatique se désenclenche, et une alarme avertit les pilotes que l'avion ne va pas assez vite.
Au lieu de le faire piquer du nez pour reprendre de la vitesse, le copilote qui est alors aux commandes, cabre l'appareil, ce qui réduit davantage encore le flux d'air sous les ailes. C'est à ce moment que l'avion décroche.
Mais le rapport des experts judiciaires semble formel, il y a aussi eu défaillance technique. C'est le givrage des sondes Pitot, donnant la vitesse et l'altitude, qui est à l'origine de la perte du pilote automatique. D'après les experts, il y a eu un effet de surprise, un manque d'informations, qui a perturbé les pilotes.
De son côté, le Bureau enquêtes et analyses l'avait déjà dit il y a un an : les procédures étaient inadaptées. Le pilote avant de laisser les commandes à ses copilotes n'a donné aucune instruction claire, puis il a tardé à revenir dans le cabine de pilotage.
En tout cas, dans les deux rapports, ce sont bien la compagnie Air France et le constructeur Airbus qui sont mis en cause aux côtés des pilotes.