Lorsque les sondes Pitot qui indiquent la vitesse de l'appareil cessent de fonctionner, l'équipage n'a pas appliqué la procédure requise, expliquent les enquêteurs. Ces derniers relèvent aussi que les pilotes n'ont pas agit selon les procédures pour éviter le décrochage de l'avion, c'est-à-dire sa chute brutale.
Les enquêteurs du BEA ne mettent pas en cause directement les pilotes car c'est à la justice de déterminer qui est responsable de l'accident. Dans le rapport, les enquêteurs font état des mauvais choix effectués par les deux copilotes en absence du commandant de bord qui était parti se reposer : une pratique totalement habituelle lors des vols intercontinentaux.
Au moment du décrochage de l'appareil le pilote en fonction, assis à droite, était le moins expérimenté. Pour remédier au problème, il a tiré sur le manche pour cabrer l'avion alors qu'il aurait dû faire le contraire : faire piquer du nez l'appareil afin qu'il reprenne de la vitesse pour être porté par l'air et éviter ainsi le décrochage qui a fait plonger l'avion dans l'océan.
Ce troisième rapport du BEA précise que les membres de l'équipage n'étaient pas entrainés pour faire face à de telles situations et qu'ils n'ont pas formellement identifié la situation de décrochage malgré l'alarme qui a retenti de façon continue pendant près d'une minute.
Les multiples activations et arrêts de l'alarme par la suite ont sûrement contribué à la difficulté de l'équipage à analyser la situation. Les enquêteurs ont annoncé que le rapport final sur l'accident de l'Airbus A330 sera publié au début de l'année prochaine.