François Fillon ne pouvait pas se permettre d’être absent lors de la grande réunion avec les cadres de l’UMP organisée par Jean-François Copé. Alors qu’il devait participer à une course automobile, son hobby, il a quand même fait l’aller-retour Le Mans-Paris, histoire de pouvoir lui aussi s’adresser à ses militants : « J’ai parlé de la France, de l’Europe, et de notre rôle d’opposants. Je vais retourner courir maintenant ! ».
L’ancien Premier ministre candidat déclaré à la présidence de l’UMP a fait le service minimum pendant que le secrétaire général, pas encore officiellement en lice, a essayé de faire valoir sa différence : « Le rôle qui est le mien aujourd’hui, a-t-il affirmé, c’est plutôt celui d’un chef de famille, qui est là pour veiller à ce que chacun travaille bien, en équipe ».
Aucune attaque directe, les deux hommes ne sont pas encore à l’heure de la bataille ouverte mais on devine déjà que l’affrontement risque d’être rude et de faire des dégâts alors Xavier Bertrand met en garde : « Il faudra avant tout un code de bonne conduite. L’unité c’est ce qu’il y a de plus important. Interdit la guerre des chefs !»
Certains militants aussi redoutent les dérapages, comme David Marguerite, cadre de la fédération de la Manche : « On pourrait, dit-il, de cette séquence interne, avoir beaucoup de difficultés à s’en remettre si jamais les attaques de personnes devaient prendre le pas sur des questions de positions et de ligne politique ».
Et dans ce cas là, Bernard Accoyer a une solution : « S’il y avait un affrontement, a-t-il déclaré, il nous faut débattre de ce qu’avait proposé Alain Juppé ».
Devenir le recours, Alain Juppé, qui n’était pas là, y pense très certainement.