L'incident de séance est intervenu en plein débat sur l'Europe. La nouvelle opposition de droite se plaint d'être privée de questions au gouvernement, et c'est l'ancien président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, qui monte au créneau : « Il s'agit de la méconnaissance, du mépris, du viol d'un article de la Constitution. Il témoigne d'une continuité de la gauche à refuser à ce que l'opposition puisse questionner le gouvernement. »
En réalité, il ne pouvait y avoir de questions au gouvernement en raison du discours de politique générale du Premier ministre mardi, et du débat sur l'Europe mercredi. Les questions reviendront la semaine prochaine, l'UMP le sait bien.
Mais la nouvelle opposition est bien décidée à faire feu de tout bois. Aucun répit pour le gouvernement et son Premier ministre, chahuté et invectivé comme jamais. Le président François Hollande, lui aussi, en prend pour son grade, sous les tirs croisés de Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP : « Habilement, il faut le reconnaître, François Hollande a donc menti aux Français. Il faisait du rejet de ce traité la pierre angulaire de sa campagne électorale. Et si François Hollande avait été élu sur un gigantesque malentendu ? »
La droite retrouve les joies de l'opposition. Et Jean-François Copé en profite pour asseoir un peu plus son autorité et son statut de chef de l'oppositon, à cinq mois du congrès du principal parti de droite.