Déjà au début de l'année, l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire l'avait dit : il faut respecter certaines conditions pour continuer à faire tourner les centrales nucléaires. Parmi les conditions présentées le 28 juin : la création d'une force d'action rapide. Un dispositif d'urgence qui permettrait d'envoyer, en moins de 24h, des équipes spécialisées et du matériel sur un site accidenté. Ce groupe devra être opérationnel d'ici la fin de l'année.
Autre préconisation : l'installation d'un noyau dur dans chacune des dix-neuf centrales. Un poste de commande bunkerisé, avec un ensemble de procédures pour assurer le fonctionnement du site même en cas d'inondation ou de séisme.
L'installation d'un groupe électrogène de secours supplémentaire d'ici 2013 fait aussi partie des près de mille recommandations de l'ASN.
Le but, à en croire le rapport, est de prévenir un accident avec fusion du combustible, comme à Fukushima, et de limiter les rejets radio-actifs massifs. Des travaux massifs que devront réaliser les opérateurs du nucléaire, Areva et EDF, pour respecter ces nouvelles normes d'ici 2018. Soit 10 milliards d'euros d'investissements d'après les estimations de l'Agence de sûreté nucléaire.