Areva fait face à de nouvelles incertitudes : ainsi la mise en service du réacteur EPR en Finlande est de nouveau retardée. Par ailleurs certains appels d'offre en provenance de l'étranger sont reportés, et cela au moment où le géant nucléaire français s'efforce de convaincre de la viabilité de l'atome post-Fukushima.
« C’est normal que quand une entreprise subit un choc comme Fukushima, qu’elle réfléchisse sur ce qu’elle va faire dans les 5 prochaines années. Donc elle s’interroge sur son marché, elle s’interroge sur la façon dont son marché va évoluer et elle s’interroge sur la politique d’investissement qu’elle avait défini jusqu’à présent », fait remarquer Luc Oursel.
Areva réfléchit aussi sur l’avenir de ses activités en Allemagne, après la décision du gouvernement fédéral d'abandonner d'ici 2022 le nucléaire. Le groupe y emploie 5 000 personnes. « Les équipes allemandes, elles travaillent à 40% pour le marché allemand et à 60% pour l’export, explique le patron d'Areva. Donc il est important pour nous de voir comment adapter notre présence en Allemagne aux besoins des électriciens. Nous n’avons pas l’intention d’abandonner l’Allemagne, par contre nous ferons évoluer notre dispositif. Nous voulons aussi développer les renouvelables en Allemagne et nous voulons développer les activités de démantèlement ».
Le patron d’Areva a tenu à convaincre les députés que le nucléaire a toujours la cote dans le monde malgré Fukushima. Il a cité le Brésil où son groupe espère bien remporter un contrat d'environ 1 milliard d'euros pour aider à l'achèvement de la centrale nucléaire d'Angra 3 près de Rio de Janeiro.