La France inquiète pour la sûreté des centrales nucléaires dans le monde

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) adopte cette semaine un plan d’action pour renforcer la sûreté des centrales nucléaires dans le monde, six mois après la catastrophe de Fukushima. Pour la France, ce plan n’est pas à la hauteur des inquiétudes des populations. Et Eric Besson, le ministre français de l’Industrie, n’a pas hésité à le faire savoir lors de son déplacement à Vienne.

Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin

Les Américains et les Chinois refusent, à l’heure actuelle, de laisser l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) tester la résistance de leurs centrales aux catastrophes naturelles. Or pour la France, il est urgent de rassurer les opinions publiques. Paris a plaidé pour que tous les réacteurs du monde soient soumis à des tests indépendants, d’ici à juillet 2012. Des tests dont les résultats seraient rendus publics.

Car pour Eric Besson, le ministre français de l’Energie, on aura encore besoin de l’énergie nucléaire dans les décennies qui viennent, surtout dans les pays en développement : « Le nucléaire suscite toujours un intérêt universel, pour répondre au doublement de la consommation énergétique mondiale, d’ici à 2050 ».

L’Inde, la Jordanie, la Pologne, l’Afrique du Sud, ils sont nombreux les pays qui veulent se doter d'un parc nucléaire malgré la catastrophe au Japon. « La sortie allemande du nucléaire, qui est un choix souverain, demeure une exception », ajoute Eric Besson qui veut croire qu’une énergie atomique responsable a encore un avenir prometteur.

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