Le gendarme du nucléaire, l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a adressé à EDF, l'exploitant du futur réacteur EPR de Flamanville, plusieurs courriers ces derniers mois qui mettent en cause la qualité de la construction de plusieurs parties vitales de ce nouveau réacteur nucléaire de troisième génération.
L'ASN a constaté des malfaçons, dans le gros œuvre, de nature à porter préjudice à la qualité finale des structures et donc à la sécurité du réacteur.
Dans des zones sensibles comme les parois des piscines destinées à recevoir le combustible nucléaire irradié, l'ASN a observé des trous dans le béton, des piliers percés ou remplis de nids de cailloux, c'est-à-dire remplies de pierres et presque dépourvus de ciments.
Bref, de graves défauts qui soulèvent de nombreuses interrogations quand à la qualité des techniques de bétonnage mis en œuvre par le constructeur Bouygues et concernant les parties déjà construites qui ne peuvent pas faire l'objet d'un examen visuel extérieur.
Un chantier estimé pour l'instant à six milliards d'euros, qui devrait être terminé en 2016 et qui sera, au dire des promoteurs, le réacteur le plus sûr du monde.