Explosion sur un site de traitement de déchets nucléaires à Marcoule en France

Ce lundi 12 septembre 2011, sur le site de traitement de déchets nucléaires de Marcoule, dans le Gard (sud-est), un four a explosé, faisant un mort et quatre blessés. Les pompiers ont immédiatement délimité un périmètre de sécurité autour du complexe qui, pour le moment, ne rejetterait aucune radiation à l’extérieur.

Le site de Marcoule abrite des installation destinées au traitement de déchets nucléaires pour le compte d’une filiale d’EDF (Electricité de France), la Socodei. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’accident a provoqué la mort d’une personne et en aurait blessé quatre autres (dont une grièvement). Aucune fuite radioactive n’a été signalée pour l’heure par l'ASN et EDF. Le ministère de l’Énergie a confirmé lui aussi l'absence de fuite radioactive, tandis que le ministère de l'Intérieur n'a mis en place aucune mesure de confinement ou d'évacuation des salariés.

Selon EDF, il ne s'agit d'ailleurs pas d'un « accident nucléaire » mais d'un « accident industriel ». Ce four servait à brûler des déchets métalliques, des gants ainsi que des combinaisons de travail, et l'incendie consécutif à l'explosion a été circonscrit, a expliqué un porte-parole d'EDF. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciuscko-Morizet doit se rendre sur place, ce lundi, pour évaluer les « éventuels impacts radiologiques de cet accident ».

En fin d'après-midi, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a établi que la radioactivité à l'intérieur du four était « très, très faible », alors que dans le même temps, l'ASN estimait que l'accident était « terminé ». Néanmoins, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a demandé des informations aux autorités françaises sur les conditions de l'accident. Selon Maryse Arditi, en charge du risque industriel à la fédération des associations écologistes France nature environnement, ce n'est pas la première fois que le site est pointé du doigt.

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