Avec notre envoyé spécial à Fukushima, Arnaud Jouve
Suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima au nord-est du Japon, deux périmètres de sécurité ont été créés autour de la centrale.
Une première zone d’un rayon de 20 kilomètres a été totalement vidée de sa population et fait toujours l’objet d’une interdiction d’accès. Une deuxième zone dite d'évacuation à 30 kilomètres a fait l’objet de mesures de confinement. Il a été demandé aux populations de rester à l’intérieur de leur maison et de limiter leurs déplacements à l’extérieur.
C’est ce que les gens ont fait les premiers jours, ne sortant que pour aller dans les mairies chercher de la nourriture.
Or, avec le temps, le confinement, qui peut se révéler efficace les premières 24h, ne l’est plus aujourd'hui, car les maisons sont autant contaminées à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Les populations, qui ont pu partir, l’ont fait. Les autres sont très inquiètes et attendent beaucoup du programme de décontamination promis.
Mais les points les plus radioactifs dans la région sont éparpillés principalement bien au-delà de cette zone et le gouvernement qui a fixé un seuil de dangerosité à 20 mSv * considère que les villages de la zone des 20-30, dont la radioactivité se situe entre 1 et 4 μSv/h (micro Sivert par heure) ne sont plus prioritaires alors que la radioactivité avant l’accident se situait en moyenne dans la région autour de 0,10 μSv/h.
* Le Sievert (Sv) est l'unité de mesure des rayonnements radioactifs.