En 2013, le gouvernement veut ramener le déficit public à 3% du PIB. C'est l'objectif du projet de loi de finances qui sera présenté en septembre au Parlement. Mais pour y parvenir, il faut ramener ce déficit à 4,5% dès cette année, ce qui n'est pas une mince affaire.
Le collectif budgétaire qui sera débattu en juillet afin de rectifier la trajectoire 2012 doit trouver dix milliards d'euros supplémentaires. L'essentiel proviendra de recettes fiscales nouvelles pesant sur les plus riches.
Mais pour 2013, afin d'épargner les classes moyennes - un engagement du président de la République -, on fera porter davantage l'effort sur une réduction des dépenses. A l'exception des ministères de l'Education, de la Justice et de l'Intérieur, prioritaires, les autres devraient en faire les frais. D'autant plus que les perspectives de croissance pour 2013 vont devoir être revues à la baisse. C'est ce qu'à l'Elysée on présente comme une rigueur de gauche, basée sur la justice, par opposition à une rigueur de droite, injuste, celle du gouvernement précédent.